Une bonne nouvelle: La Marseillaise reprise et rénovée?

Une bonne nouvelle !

A bien l’observer, la situation est dramatique, en ce qui concerne la démocratie, la citoyenneté.

Le Ravi, La Marseillaise, César et désormais Marsactu. Quatre titres de notre territoire, quatre titres aussi divers qu’une population mais au service d’une même cause, l’information.

Quatre titres, donc, qui risquent de disparaître – c’est déjà le cas pour César. Et le pluralisme de l’information qui en prend un coup considérable. Demain, à Marseille et sur la Métropole Aix-Marseille et au-delà encore, le risque que ne subsiste qu’une seule source d’informations générales, La Provence. Peu importe ce que l’on pense de ce titre-là. Il est certain que seul il ne peut porter toutes les voix, toutes les expressions, tous les intérêts.

La fin du pluralisme de la presse généraliste c’est un coup terrible porté à la démocratie, à la représentation et l’éducation de tous. Chacun doit pouvoir accéder à une information de qualité, qu’elle soit sociale, économique, culturelle, sportive ; qu’elle soit internationale, nationale, locale. Quelle qu’elle soit, l’information n’a de valeur que par sa diversité, la variété des journalistes qui la transmettent. Notre Démocratie est déjà bien abîmée, tant sur le plan national que localement. Marseille, deuxième ville de France. Des taux d’abstention records aux dernières élections municipales, rendus plus considérables encore par une proportion supérieure à la moyenne nationale de non inscrits sur les listes électorales. Au-delà, un niveau général de formation inférieur à la moyenne, des sorties précoces du système scolaire bien supérieures ; et donc une opinion publique quasi absente qui laisse libre jeu à tous les clientélismes et toutes les médiocrités.

La faible diffusion des deux principaux titres du territoire est le reflet de ces premiers constats. 100. 000 exemplaires pour La Provence (quatre départements), 32.000 pour La Marseillaise (chiffres officiels)).

Mais dans cette obscurité, une bonne nouvelle. La possible poursuite du Ravi ou de La Marseillaise.

Et une bonne nouvelle ne venant pas seule, l’une des deux offres de reprise de La Marseillaise porte en elle le renouvellement des personnes et des idées, dans une perspective de libération de la parole citoyenne, d’une autre expression. Cette initiative n’est liée à aucun parti, à aucune organisation syndicale et ne dépend d’aucune Collectivité. Elle est le fruit de l’engagement d’un groupe de vingt citoyens, journalistes, artistes ou dirigeants d’entreprise ; parmi lesquels Jean-Marc Adolphe, Christian Poitevin, Gérard Mordillat ou encore Fabrice Kehayan qui en assure la présidence.

Sur notre métropole en construction qu’il faudra bien réussir et avec le plus grand nombre, les bonnes nouvelles sont rares. Alors nous avons envie de soutenir le projet de reprise de La Marseillaise porté par les nouvelles éditions marseillaises. Nous avons envie que leur pari réussisse. Nous avons envie de faire vivre nos idées, de les partager.