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Philippe San Marco sur
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Philippe San Marco, président de la Convention citoyenne (09/2010)
"Un dérapage, ça va. C’est quand il y en a beaucoup que ça pose un problème"

Les propos tenus par le Maire UMP des Saintes Maries de la Mer faisant un lien entre l’insécurité et « les gitans» et « les musulmans » ont choqué un certain nombre de nos concitoyens, dont Maurad Goual, élu UMP de Marseille, mais pas que lui.
La question aujourd’hui n’est pas de savoir si ces propos sont mal interprétés, s’ils expriment bien la pensée de cet élu, ou encore s’il faut simplement les négliger voire les jeter directement dans la poubelle déjà bien pleine des propos outranciers qui émaillent hélas la vie politique et discréditent leurs auteurs.
La question est de savoir que faire devant l’émotion sincère et la colère ressentie par nos concitoyens. Que dire à Maurad Goual et à ses amis ? Que dire à nos concitoyens, de toutes origines, qui ne connaissent pas Maurad Goual et qui ne partagent pas ses engagements mais que sa protestation interpelle ?
Les réactions de dénigrement ou d’esquive n’ont pas manqué. Mais aucune ne sonne juste. Car toutes évacuent l’essentiel qui est bien au-delà de l’événementiel, bien au-delà des propos déplacés d’un ex-député en mal de reconquête d’un siège et qui a certainement besoin de notoriété.
L’essentiel c’est ce que ressentent des citoyens de notre pays qui œuvrent tous les jours pour réussir comme tout le monde leur insertion professionnelle, familiale, associative, citoyenne et qui se trouvent confrontés inlassablement au rejet et à la discrimination du seul fait de leur patronyme. Comme si le nom du père signait pour eux l’incapacité définitive à participer pleinement de la citoyenneté française.
C’est cela qui est grave et qui mérite attention, considération et réponse à la mesure de l’enjeu, bien loin de la misérable polémique entretenue par ceux qui veulent nous tirer vers le bas et ramener tout ceci à un petit problème local et personnel.
Car c’est bien dans tout notre pays que résonnent depuis des mois ces invectives de comptoir, ces propos malveillants, ces paroles de rejet. Le pseudo-débat sur l’identité nationale a un temps servi de défoulement général. Et la surenchère sécuritaire de l’été a banalisé un discours d’extrême droite. Faut-il rappeler la longue litanie des outrances et des délires ? Certes quand c’était trop gros, il y a eu désaveu. Le Premier Ministre lui-même a dû reconnaître que des limites avaient été franchies. D’autres anciens Premiers Ministres de la majorité l’ont fait avant lui et c’est à leur honneur. Mais l’ambiance générale ne pouvait que conduire partout à des débordements. Ce fut ainsi le cas dans notre région où d’importants élus de la droite républicaine se sont regroupés après les élections régionales derrière Thierry. Mariani sur des bases politiques de droite dure, sinon extrême.
Trop c’est trop. Il faut que tout cela cesse. Pour Maurad Goual et ses amis, pour d’autres qui ne le connaissent pas, ce moment est venu. Comme si justement, attendre, faire le gros dos, « ne pas en rajouter », non seulement ne calmait pas le jeu, mais libérait chaque jour un peu plus les forces les plus malsaines de notre société.
C’est pourquoi la Convention Citoyenne, fidèle à ses engagements, est solidaire de Maurad Goual et de ce qu’il exprime. C’est une main tendue et fraternelle qu’il faut lui offrir.

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