Avec Philippe Sanmarco
 
E  L  E  C   T  I  O  N  S       R  E  G  I  O  N  A  L  E  S        2  1        E  T        2  8        M  A  R  S        2  0  0  4
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La campagne


Photos de campagne : distribution de la profession de foi sur la Canebière
 

Communiqué de presse
Accord Vauzelle/Sanmarco

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Depuis lundi matin 22 mars, à la demande de Michel Vauzelle, des discussions ont lieu avec les responsables de la liste Région citoyenne conduite par Philippe Sanmarco. Après des échanges approfondis, une conférence de presse a eu lieu ce jour, vendredi 26 mars à Marseille.

Michel Vauzelle a fait part de son estime pour Philippe Sanmarco et pour ses colistiers. Il s’est félicité qu’un accord ait eu lieu. Il souhaite de que cette accord ouvre la voie à des relations nouvelles qui permettent de répondre à l’attente des citoyens, des jeunes en particulier, de ceux qui ont retrouvé le chemin des urnes dimanche dernier.
Philippe Sanmarco a souligné que cet accord se faisait sur la base de contenus, d'engagements forts tant sur les méthodes que sur les priorités politiques.

Communiqué commun

Au lendemain du premier tour des élections régionales, les responsables des listes Gauche unie et écologistes et Région citoyenne se sont rencontrés.
Les deux listes affirment que face au démantèlement des droits sociaux et des services publics, la Région doit être un lieu de solidarité, de défense de l’emploi et de lutte contre la précarité. Elles considèrent que la prochaine mandature doit marquer un engagement fort de la Région pour une politique régionale de développement social, économique et environnemental durables et de coopération méditerranéenne. Elles affirment des priorités communes suivantes pour la politique de la Région :

  • Contrôler l’utilisation pour l’emploi de l’aide aux entreprises grâce à une commission permanente de contrôle des fonds publics.
  • Tendre vers la création de lycées à 900 élèves.
  • Développer la lutte contre la spéculation foncière et participer à rénovation et à la construction de logements sociaux de qualité.
  • Accorder une priorité absolue aux transports en commun.
  • Renforcer la coopération méditerranéenne décentralisée.
  • Créer, en liaison avec les autres régions du Sud de la France, un office culturel et renforcer le soutien aux écoles bilingues.
  • Permettre l’accès des citoyens à l’institution en favorisant la transparence des décisions grâce au site Internet de la Région.
  • Favoriser la démocratie participative en mettant à disposition des associations et des mouvements citoyens les moyens d’être acteurs des décisions publiques.
  • Ouvrir les instances de concertation et de gestion mises en place par le Conseil régional aux militants citoyens et régionalistes.
  • Créer une instance d’évaluation indépendante qui rendra un avis annuel sur la situation régionale et les politiques conduites par la Région.

La nouvelle majorité régionale dirigée par Michel Vauzelle mettra progressivement ces actions en œuvre dès le budget 2004. Une rencontre annuelle entre les élus de la majorité régionale et les responsables de Région citoyenne permettra d’examiner la mise en œuvre de ces priorités.

Sur la base de ces engagements, la liste Région citoyenne invite ses électeurs à se prononcer le 28 mars pour la liste Gauche unie et écologistes.

Pour la liste Gauche unie et écologistes
Michel Vauzelle
Pour la liste Région citoyenne
Philippe Sanmarco

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Communiqué de presse du 22 mars - Eléctions régionales 2004
28 311 électrices et électeurs ont voté au premier tour des élections régionales pour la liste Région citoyenne

1-Nous remercions les 28 311 électrices et électeurs qui ont voté au premier tour des élections régionales pour la liste Région citoyenne. Des femmes et des hommes de gauche, en dehors des appareils traditionnels mais engagés sur le terrain dans les mouvements associatifs, mutualistes ou syndicaux, ont fait des propositions constructives, réalistes et courageuses. Ils ont surtout montré que " la gauche d'en bas", celle que les partis ont oubliée depuis longtemps, est capable de se réapproprier l'action politique et de se regrouper au profit d'un engagement collectif tonique et crédible. Associés au mouvement régionaliste occitaniste, ils ont montré que la diversité est une richesse. Les clivages anciens peuvent être dépassés au service d'une action politique s'opposant vraiment à un libéralisme débridé qui écrase les solidarités des territoires et celles des citoyens.

2- Ce résultat est d'autant plus remarquable que par ailleurs tout a été fait pour rendre impossible un débat serein sur des propositions de contenus et pour un changement des pratiques. Malgré un mode de scrutin à deux tours, fait justement pour offrir un vrai choix au premier tour, certains partis et en particulier ceux de l'ex-gauche plurielle, ont refusé toute discussion sérieuse. Ils ont délibérément dramatisé la situation en jouant sur la peur d'une victoire du Front national, impossible avec ce mode de scrutin, ou celle d'une élimination de la gauche comme aux présidentielles, également impossibles puisque toutes les listes obtenant plus de 10 % des suffrages exprimés peuvent se maintenir pour le second tour. Ceux qui ont tenu ces discours ont menti pour culpabiliser des électrices et des électeurs de gauche afin de les forcer à oublier les raisons de leur choix aux présidentielles. La situation réelle et préoccupante de notre région a ainsi été volontairement effacée de la campagne électorale. Et cela alors même que le bilan des politiques publiques mises en place donnait au mieux un sentiment de temps perdu et de médiocrité.

3- Ce soir, seule la liste de l'ex-gauche plurielle est en mesure d'être présente pour le second tour de ces élections régionales. C'est donc à elle qu’il appartient maintenant, de créer les conditions d'un vaste rassemblement sur des contenus mobilisateurs et autour de pratiques nouvelles. Voudra-t-elle tenir compte des électeurs qui se sont prononcés pour les deux autres listes de gauche et en particulier de celles et ceux qui ont choisi au premier tour d'accorder leur suffrage à la liste "Région citoyenne" ? C'est à elle, et à elle seule, d'y répondre de manière crédible et publique, loin des petits accords sans contenus faits pour que rien ne change. Une large mobilisation des citoyens qui se reconnaissent dans les idéaux de la gauche, y compris ceux qui se sont abstenus, est indispensable pour une victoire dans laquelle toutes et tous se retrouveraient. Cette victoire est possible. Celles et ceux qui nous ont faits confiance seront donc attentifs aux engagements qui pourraient éventuellement être pris dans ce sens. La méthode même qui sera mise en ¦uvre pour conduire ce débat citoyen avec les électeurs qui nous ont faits confiance déterminera la nature de leur engagement. En effet, ce sont ces femmes et ces hommes qui en tireront eux-mêmes les conséquences dans leur choix personnel pour le deuxième tour. Personne ne pourra alors parler en leur nom car personne n'est propriétaire de ses électeurs.

4- Au-delà de ces élections, un mouvement citoyen s'est affirmé malgré des difficultés et des embûches indignes d'une démocratie. Ce mouvement va continuer et s'organiser dans les mois qui viennent, aussi bien dans notre région que dans d'autres régions de France où les listes citoyennes ont fait des scores significatifs en Basse-Normandie, en île de France en Midi-Pyrénées. Le 3 avril prochain, une rencontre à Paris réunira celles et ceux qui ne se résignent pas. Des femmes et des hommes ont repris confiance dans l'engagement collectif. On ne les fera plus se taire. C'était l'objectif principal de notre démarche, certes lucide sur les rapports de force actuels, mais convaincue qu'une nouvelle forme d'action politique est la condition de la confiance retrouvée des citoyens envers des élus responsables et capables d'agir vraiment sur les maux de notre société.

Philippe Sanmarco

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Communiqué de presse 3 mars 2004
Touche pas à mon neuf !

L’affiche Région citoyenne sera apposée dans la région sur le panneau numéro 9 attribué par les services de l'État et sur celui-là uniquement. « Nous respecterons la loi et nous entendons la faire respecter, avertit Philippe Sanmarco » Avocat et huissiers sont prêts à saisir les juges si des colleurs sauvages s’avisaient de recouvrir le panneau neuf.

Région citoyenne part avec un handicap financier important : 100 000 euros ont été collectés pour une campagne sobre et militante. Mais la liste de la gauche officielle annonce un budget de 800 000 euros. Région citoyenne fera donc campagne autrement. Les 135 candidats vont aller chaque jour au-devant des habitants de cette région et discuter avec eux. Une centaine de Rencontres citoyennes sont organisées. « La démocratie est une chose formidable, souligne Philippe Sanmarco, à nous de la faire vivre. ! »

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Communiqué de presse 3 mars 2004
Affiches de campagne :

La personnalisation à outrance de la campagne

La liste région citoyenne a reçu aujourd’hui ses affiches de campagne. Elles tranchent délibérément avec tout ce qui s’étale (illégalement à ce jour) sur nos murs.
La personnalisation à outrance de la campagne a toujours un aspect de camouflage. Il y a 135 candidats sur une liste, pourquoi seul le leader apparaît-il ? On sent bien que la liste de Michel Vauzelle a besoin de faire oublier la litanie des apparatchiks qui la compose, que Renaud Muselier doit se faire connaître d’une région qu’il découvre, que Le Pen est le seul programme du FN. Même Samuel Joshua s’affiche seul, sans aucune mention de son alliée Arlette de Lutte ouvrière.

L’affiche de Région citoyenne affirme un contenu : une autre région est possible. C’est une preuve de détermination et de confiance dans la capacité de la politique à changer les choses. Alors que les partis politiques traditionnels oscillent entre une revendication de toute puissance, lors des campagnes et d’impuissance quand ils sont aux affaires, nous affirmons que les choses doivent et peuvent changer. Pour cela, il ne faut pas reconduire les mêmes aux mêmes postes. Il faut envoyer au Conseil régional des femmes et des hommes qui ont l’habitude de se battre, qui savent ce qu’est une action de terrain, qui ne se résignent pas au premier obstacle.
L’affiche Région citoyenne affiche un arc-en-ciel, symbole de la diversité de ses composantes. La liste Région citoyenne compte une douzaine d’élus municipaux et une grande majorité de militantes et militants de terrain, ils représentent toutes les sensibilités de la gauche avec une participation significative des régionalistes occitans.

La liste est à l’image de la région.

  • Les plus jeunes des candidats ont 21 ans, la doyenne a 84 ans.
  • 24 ont plus de 60 ans et 23 ont moins de 35 ans (17 %).
  • La moyenne d’âge de la liste est de 50 ans.
  • Les professions vont du chômeur au chef d’entreprise, des fonctionnaires aux professions libérales, de l’ingénieur à l’ouvrier, des enseignants aux étudiants.
  • Une vingtaine de candidats sont des enfants de l’immigration, soit 15 %.

C’est une liste arc-en-ciel. Un arc-en-ciel qui fait aussi référence au combat pour la paix et au drapeau qui flotte toujours sur certaine fenêtre de la région avec le mot « pace ».
Les couleurs dominantes de l’affiche sont naturellement le bleu et le jaune, une évidence en pays méditerranéen.
Enfin, Région citoyenne en appelle à la solidarité, à l’écologie à l’altermondialisme et au régionalisme qui manifestent ses engagements majeurs. Des engagements qui ne restent pas au niveau des concepts puisqu’ils sont traduits en 20 mesures prioritaires directement applicables par un exécutif régional citoyen.

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Conférence de presse à Marseille le 25 février 2004
Lilia Parisot - Anne-Marie Hautant

 
Photos : Laurent Saccomano

• Lilia Parisot, tête de liste dans le Pays niçois

Effectifs des lycées : non aux machines infernales

Depuis la décentralisation, il revient à la région, la construction, la rénovation, l’entretien, l’équipement et le fonctionnement des lycées et leurs internats. Aujourd’hui, la région PACA (avec cette particularité d’avoir deux académies) compte près de 260 lycées avec des effectifs allant jusqu’à 2560 élèves !

C’est Dumont d’Urville dans le Var qui détient la palme du plus grand lycée de France avec 2560 élèves ! Ce sont de vraies machines qui accueillent nos enfants. Des machines infernales où l’accueil, la surveillance, la vigilance, voire la qualité des enseignements ne peuvent aujourd’hui répondre aux missions éducatives. Il est urgent de revenir à des lieux d’enseignement, de vie à taille humaine.
Nous pensons que nous de pouvons dépasser une capacité de plus de 800 élèves. Un plan de six ans permettrait d’aller vers une diminution d’effectifs mais vers la création de nouveaux établissements sans oublier les lycées professionnels. Toutes les études faites sur la question de la violence montrent qu’un des facteurs déterminants de hausse de la violence serait les effectifs d’élèves élevés.
Non pas qu’il y ait forcément corrélation entre effectif élevé et violence, mais quand il y a beaucoup d’élèves, l’encadrement, le suivi, la surveillance et l’accompagnement qui ne colle pas forcément avec les effectifs d’adultes.
Quelques chiffres : pour l’académie de Nice : en 2003/2004 une hausse de 5 % d’agressions physiques est constatée (les actions d’incivilité ne sont plus comptabilisées !
Nous pouvons également constater que les lycées qui ont obtenu les meilleurs résultats aux examens ne dépassaient pas les 1000 élèves.

Attribution des crédits européens : où sont passés les 340 millions d’euros (2,2 milliards de francs !)

L’Europe attribue à la région PACA une enveloppe budgétaire de 340 millions d’euros pour la période 2000/2006 concernant exclusivement les fonds structurels.
Cet argent vise à subventionner des projets portés par des particuliers, des associations, institutions, entrepreneurs situés dans des zones bien délimités géographiquement et qui souffrent soit de déficit économique ou d’isolement. Pour les Alpes-Maritimes, la seule zone qui peut bénéficier d’une partie de ces crédits est la zone dite "Objectif 2" qui comprend les zones rurales ou de montagne.
Mais force est de constater que très peu de projets aboutissent car : il faut un accord "politique" croisé de la préfecture, du conseil général et de la région… on imagine toutes les tractations visibles (et les autres) on est en plein clientélisme. Du coup ce sont les autres départements qui bénéficient en priorité de ces crédits (si ces derniers ne sont pas renvoyés à l’Europe car non utilisés dans la période contractuelle).
Nous proposons d’organiser une gestion transparente de ces crédits à la région en ne laissant pas faire "les techniciens" (inféodés aux politiques) mais en instaurant une liste d’experts choisis parmi les associations ou autres représentants de la société civile qui analyseraient les dossiers et dont les financeurs préfecture + département + région suivraient les avis.

• Anne-Marie Hautant, tête de liste dans le Vaucluse, conseiller municipal d’Orange

Renforcer la démocratie de proximité

Dans leur grande majorité, les habitants de la Région ignorent pratiquement tout (compétences, élus) de l’assemblée régionale. Il est vrai que la multiplication de collectivités territoriales jalouses de leur indépendance entraîne clientélisme, perte d’énergie et irresponsabilité.
Réduits à voter tous les 6 ans, les citoyens se tournent vers l’abstention ou les votes protestataires.

Les élections de demain et les sondages qui l’accompagnent en sont un vivant exemple : 40 à 50 % d’abstentions pour les élections régionales. C’est dire que la liste qui l’emportera sera portée par 20 à 25 % d’électeurs.
Un déni de démocratie dont trop d’élus des grandes formations politiques se contentent.
Ces chiffres sont le constat amer que pour les citoyens, jeunes ou vieux, l’échelon régional n’existe pas et n’assure pas son rôle de renforcement de la démocratie ;
Si nous, citoyens, propriétaires d’aucun siège dans les grandes assemblées décisionnaires, non professionnels de la politique n’agissons pas, ce constat empirera avec le risque de le voir s’étendre, dangereusement, à d’autres élections.

Réconcilier les citoyens et la politique passe par un renforcement de la démocratie de proximité :
par le principe d’un contrat passé entre les citoyens et leurs élus, présents sur l’ensemble du territoire, à leur côté, mettant en action un programme aux priorités clairement affichées, avec des bilans réguliers et solennels, des évaluations sincères et s’adaptant aux besoins réels du terrain.
par la mise en place de contre-pouvoirs destinés à contrôler l’action des élus, ceci dans le strict respect des Lois de Démocratie de proximité régulièrement bafouées.
Par la certitude d’avoir des élus qui se consacreront à leur mandat sans cumul de responsabilités, réservant toute leur énergie et leur travail au service des citoyens au lieu de la promotion de leur carrière personnelle.

Face à un monde en pleine mutation, la Région est l’espace à taille humaine, proche des gens où le contrôle citoyen peut s’exercer dans de bonnes conditions.
Tout ne pourra pas se faire en un jour, mais les prochaines échéances électorales doivent montrer clairement que la volonté d’améliorer le système est forte.
Seule « Région Citoyenne » peut répondre à l’attente légitime des citoyens de voir se dessiner un avenir lisible.
Au sein de cette liste, les Régionalistes, portent depuis presque 20 ans la certitude que c’est au niveau de la Région que les résistances aux ultras libéralismes se concrétiseront.

Pour une Région décentralisée
1) Il faut passer d’une organisation centralisée et technocratique de la Région à une présence et une efficacité dans les territoires. Cela suppose :
Des services plus techniques et moins administratifs,
La création d’antennes des Pays de la Région, particulièrement en milieu rural et dans les villes moyennes,
Une grande partie de la politique régionale sera déterminée grâce aux constats et propositions faits par les antennes.

2) L’exode rural et son corollaire, l’expansion urbaine littorale, sont essentiellement dus à la concentration des activités économiques dans les villes et sur le littoral.
- La Région doit s’attacher au maintien et à la création de nouveaux services publics à redéployer en zone rurale.
La Région doit devenir l’instigateur d’une économie plus diffuse sur le territoire et de nature à diversifier l’économie rurale et montagnarde de plus en plus tournée vers la mono-activité touristique. La délocalisation de certains centres administratifs en est un des outils (Banque de France, recentralisée sur Marseille, toujours plus éloignée du citoyen).
La Région doit d’investir dans le maintien en zone rurale des écoles primaires menacées de fermeture par une comptabilité mercantile de la diffusion du savoir entraînant la désertification des territoires au profit des grandes villes.
Le soutien technique et financier pour l’équipement de petites zones d’activités et l’installation de PME en milieu rural, ainsi que des dispositifs de formations incitatifs doivent devenir une priorité régionale.

Pour une modification des interventions du Conseil Régional
1) La Région ne peut plus se contenter de se comporter en « guichet » distribuant quelques subsides, sans volontés ou projets politiques clairs.
Un exemple de ce dysfonctionnement : les inondations à Orange

2) La maîtrise du foncier doit être au centre des préoccupations de la Région. L’attrait qu’exerce notre Région entraîne une explosion des prix du foncier, bâti et terrains agricoles. Parti de la Côte d’Azur, le phénomène n’a cessé de s’étendre dans les autres départements et il est pratiquement impossible, dans certains endroits d’acheter du terrain pour des agriculteurs, de rénover ou de construire pour des personnes à revenus modestes, de trouver de terrains pour la réalisation d’équipements publics.
Face à une situation d’injustice qui est source de tensions de plus en plus vives, la question est clairement posée d’un code foncier qui soit adapté aux réalités spécifiques des différents territoires. Tout est à inventer sur ce sujet. Des propositions concrètes de financement et de contrôle du marché et de la spéculation doivent être avancées et expérimentées en urgence.

3) Les crédits régionaux affectés à l’accueil de certaines multinationales en Provence doivent être réaffectés à des secteurs économiques moins volatils :
Priorités à la création d’emplois régionaux avec la création d’un label « qualité Région » garantissant la production et l’emploi locaux.
Soutien à la création de Sociétés à capital-risque régionaux drainant l’épargne régionale en faveur des TPE, PME et PMI Régionales seules créatrices d’emplois stables et durables, en lieu et place d’un commerce folklorique qui ferme ses portes une fois le touriste rentré chez lui.
Attribution des marchés de la Région avec un critère prioritaire en faveur de mieux disant social, en sortant du carcan du mieux disant qui tue l’emploi de proximité.

Pour une autre politique de mise en valeur et de création d'emplois au pays
Un exemple : Vivre de la forêt pour faire vivre la forêt
La forêt provençale (35 % de nos terroirs pour 26 % en France) est un réservoir inestimable de multiplication des écosystèmes, un poumon vital au moment où se multiplient les alertes à l’ozone.
L’insuffisance d’entretien dont elles sont l’objet a des conséquences mortelles pour ces équilibres de vie, fragilisés par l’absence de mise en valeur et de tout travail humain.
L’évolution des conditions climatiques de l’été, l’absence de prévention suffisante, annoncent d’autres drames encore plus tragiques que ceux que la société provençale a connus au cours de cet été 2003.
Il faut distinguer deux choses :
D’abord la prévention contre les incendies,
Ensuite la mise en valeur d’une économie propre liée à la filière bois inexistante.

1) La prévention : actuellement, essentiellement confiée au département.
C’est une nouvelle politique régionale de prévention qu’il faut définir.
Comment faire participer les propriétaires (plus de 50 % de la propriété foncière) à la prévention et à la mise en valeur des forêts ? Quel type d’intéressement ?
Faut-il seulement répondre aux incendies d’un point de vue technique (plus de canadairs, d’hélicoptères, de pompiers) ?
Il faut faire respecter la loi sur la non-construction en forêt par les élus, petits et grands, ce qui n’est pas le cas en ce moment.

2) La filière bois : La forêt reste à ce jour un immense potentiel socio-économique (comme la mer d’ailleurs) inemployé en Provence. Les arguments selon lesquels le relief, les essences, la nature de la propriété foncière forestière s’opposent à une mise en valeur ne tiennent pas.
La Région pourrait devenir le maître d’œuvre d’une politique nouvelle en ce domaine. Avec des moyens budgétaires appropriés et suffisants, autour d’une cellule spécialisée dans la recherche, les orientations, les marchés à privilégier en liaison avec les acteurs et les entrepreneurs du bois.

3) L’agriculture provençale représente 2 à 3 % des actifs. Les réussites dans certains secteurs vitrines (AOC) ne peuvent masquer la fin de l’agriculture familiale et la concentration des productions pilotes dans les mains de quelques propriétaires et producteurs.
La Région doit orienter toutes ses actions (financement, aide technique apportée aux agriculteurs) vers une agriculture respectueuse de l’environnement, vers des circuits courts de commercialisation (marchés paysans, groupements de producteurs), vers des modes de production et de transformation coopératifs. Elle doit privilégier une “agriculture paysanne”, en favorisant une production agricole diversifiée, mieux répartie dans l’espace.

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Marseille, le 8 décembre 2003
Régionales 2004, tout le monde il est content !

Ainsi donc, tout est ficelé. Ce samedi, le Parti communiste réunit des "assises" pour, nous dit-on, "interpeller Michel Vauzelle sur un possible accord "de fond" et adopter une charte". Or, tout est déjà dans le sac.

"Plusieurs rencontres ont eu lieu avec PS, a avoué Jean-Marc Coppola le 4 décembre dernier au Conseil départemental du PCF, pour explorer une architecture de liste de rassemblement. Nous avons échangé sur la nature de la liste, sur la place des communistes, sur la campagne commune et l’identité communiste."

Le vice-président de la Région explique alors à l’assemblée communiste en détail :
"Les différentes simulations au plan régional font osciller le nombre de sièges gagnables à gauche en cas de majorité entre 68 et 70 sur 123 et minorité sur la base de 31 à 35.
Dans ce cas, nous pourrions prétendre de 17 à 19 élus avec des personnalités d’ouverture que nous choisirions nous-mêmes en cas de gagne et de 8 à 10 en cas d’échec, ce qui donne pour les Bouches du Rhône 8 ou 9 en cas de gagne et 4 ou 5 en cas d’échec.
"

La négociation a secrètement abouti à une savante répartition entre les départements :
04 = ne peut avoir un élu que si la liste gagne. (…)
05 = la tête de liste PC
06 = 4 PC dont 1 personnalité (F) en cas de gagne et 2 PC en cas de défaite
83 = 3 PC dont 1 personnalité (F) en cas de gagne et 1 PC en cas de défaite
84 = 2 PC en cas de gagne et 1 PC en cas de défaite
13 = 9 PC dont 1 personnalité en cas de gagne et 4 PC minimum, peut être 5 en cas de défaite.
Soit au total 20 sièges pour le PC dont 2 ou 3 personnalités en cas de gagne et 10 dont 1 ou 2 personnalités d’ouverture en cas de défaite. En sachant que dans l’état actuel du Règlement intérieur, il faut 10 élus pour avoir 1 groupe. »

Faites vos calculs, il n’y a plus qu’un siège de différence entre la demande du PC et l’offre de Patrick Menucci.

Les Assises du samedi 13 décembre ne seront donc qu’un enrobage de ces tractations avec le PS, avec un jeu de rôle écrit d’avance pour Michel Vauzelle.

Les Verts eux aussi sont contents. Le PCF décroche 60 % de places de plus qu’eux, alors qu’aux présidentielles Mamère a fait mieux que Hue, mais les 12 places concédées par Patrick Menucci à Benhammias les comblent parfaitement. 12 postes dosés en quatre courants divisés par six départements : l’écologie est en marche.

"L’union" de la gauche officielle, nous dit-on, est bouclée, et les électeurs n’ont plus qu’à applaudir ; et voter. Mais ce qu’oublient les auteurs de ces petits arrangements, c’est justement que les électeurs ne veulent plus de cette façon de faire de la politique, que le 21 avril fut la résultante directe de ce genre de pratiques, que nous voyons parfaitement la machine à perdre se remettre en route.

Nous ne nous contentons pas de ce rafistolage. Avec les militants d’associations de cette région, avec les femmes et les hommes engagés sur le terrain nous refusons de déléguer notre citoyenneté à ceux qui nous ont conduits au désastre, nous refusons cette démission généralisée, nous ferons valoir la voix des mouvements sociaux et citoyens, écologistes et altermondialistes lors des régionales de 2004.

Nous appelons aujourd’hui à former des listes ouvertes et démocratiques, à en discuter lors de rencontres citoyennes en janvier dans les six départements de la région.

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1er Mai
Pour des cahiers régionaux de revendications et de propositions

Mai 2003, le masque est tombé. Retraites, sécurité sociale, RMI, sécurité, … la droite fait une politique de droite. Avec le déremboursements de 1200 médicaments, la santé est confiée aux assurances. Les services publics sont dans la ligne de mire et le chômage repart de plus belle, tandis que les baisses d’impôts profitent à ceux qui n’ont pas de problèmes de fin de mois.
Nous payons cher le fiasco du 21 avril 2002.
Oui, il faut serrer les coudes, résister, s’unir, riposter et ce premier mai est une étape importante.
Mais il ne faut plus que le scénario du 21 avril 2002 se reproduise !

Pourtant, qu’est-ce qui a changé ?
• Les partis de gauche sont-ils dorénavant à l’écoute des plus démunis ?
• Les élus de gauche sont-ils à l’écoute du mouvement social ?
• Les partis de gauche ont-ils renoncés à leur fonctionnement opaque ?
• Qui applique réellement le non-cumul des mandats et la transparence des décisions ?

Avouons que rien ne bouge. Que les mêmes s’entendent pour reconduire les mêmes, que les prochaines échéances électorales du printemps 2004 s’annoncent mal.
Oui, le Front national est toujours là et menaçant. Mais nous refusons de rentrer dans le rang, de taire les critiques, de suivre encore une fois ceux qui nous ont conduit au désastre.
La Convention citoyenne s’est créée au lendemain des municipales de 2001 pour faire de la politique autrement.
Nous sommes quotidiennement engagés dans les actions syndicales et citoyennes, pour les droits sociaux, pour la santé, pour le logement, pour l’école, pour l’emploi et la création d’entreprises. Mais toutes ces actions doivent aboutir à des changements plus profonds, à des changements politiques.

En 2004, nous élirons ceux qui vont gérer les départements et les régions. La décentralisation leur donne des pouvoirs de plus en plus importants sur notre vie quotidienne. Ils vont décider de l’attribution du RMI, des logements, des transports, de l’enseignement,….
Pour que nous soyons entendus lors de cette échéance, nous lançons, avec des mouvements citoyens de toute la région la rédaction de Cahiers de revendications et de propositions.
Un Forum des initiatives citoyennes est né le 12 avril dernier. Nous appelons toutes les forces sociales et citoyennes à s’associer à cette démarche. Nous appelons tous les partis de gauche de Besancenot à Taubira à engager la discussion sur le fond.

Avant de savoir pour qui voter, nous voulons savoir pour quoi voter.

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Forum des initiatives citoyennes, 12 avril 2003
Naissance du Forum des initiatives régionales

Le 12 avril se sont réunis à La Baume les Aix une quarantaine militants de mouvements citoyens, associatifs, syndicalistes, venus du Vaucluse, des Hautes-Alpes, du Var et des Bouches-du-Rhône. (André Aschiéri, maire de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes était excusé).
Ils sont préoccupés par l’échéance des prochaines élections régionales : nouvelles attributions des régions, forte présence du Front national, distance de l’institution avec les citoyens. Des pans entiers de la population ne se reconnaissent plus dans l’action des partis politiques tels qu’ils fonctionnent aujourd’hui. Si le rôle des partis demeure indispensable à la démocratie, leur fonctionnement, leurs pratiques, leurs rapports aux citoyens sont hérités du siècle passé.
Ces pratiques ajoutées à une réelle complexité des problèmes d’aménagement et de développement conduisent à une méconnaissance globale de l’institution régionale, une absence de visibilité de l’action régionale, à une opacité des décisions.
Par rapport à l’échéance de 2004, il nous semble prioritaire de savoir pourquoi voter avant de savoir pour qui voter. Les citoyens de cette région ne veulent plus de politique octroyée, de décisions descendantes, de projets concoctés dans l'administration sans concertation.
Les militants des mouvements citoyens et associatifs veulent jouer pleinement leur rôle dans la compréhension des enjeux des futures élections et peser sur les choix qui pourront être faits L’enjeu majeur de cette élection est de savoir si nous saurons redonner le goût de l’action civique aux habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur, si nous saurons redonner du crédit au vote, si nous sommes capables de proposer une politique qui entraîne une large adhésion à gauche.
Les militants réunis sur la base d’un appel du Forum de la gauche citoyenne ont convenu de poursuivre leur démarche en donnant un contenu concret à la démocratie participative et en travaillant sur les dossiers les plus vitaux de la région, en particulier sur les nouvelles attributions que la décentralisation va accorder aux régions.
Ils ont convenu d’organiser le 28 juin prochain une nouvelle rencontre de ce Forum des initiatives citoyennes. Les groupes locaux vont s’organiser et travailler sur ces thèmes. Les contacts seront poursuivis avec les mouvements citoyens intéressés par cette démarche.
Le 28 juin prochain seront mis en chantier le projet d’États généraux des initiatives citoyennes en Provence Alpes Côte d’Azur et la rédaction des Cahiers régionaux de revendication et de proposition.

Contacts presse

Philippe SANMARCO
Marseille 04 91 33 55 78
Gérard ESTRAGON
Toulon 04 94 93 47 60
Isam IFGHALLAL
Avignon 04 90 82 94 66
Christian CAROZ
Martigues 04 42 81 34 44
Bruno de MONSABERT
Gardanne 04 42 51 51 37
Bernard GRÉGOIRE
Gap 04 92 52 13 96

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